Ce test sanguin, conçu pour détecter l'ADN tumoral dans le sang, chez les patientes atteintes de cancer du sein métastatique, et évaluer ainsi la réponse au traitement, pourrait être sur le point de voir le jour, selon cette étude de l’édition du 13 mars du New England Journal of Medicine. Si le cancer du sein métastatique ne peut être guéri, le traitement permet de ralentir la propagation du cancer et de maintenir au mieux la qualité de vie. Ce test peut donc contribuer à compléter la surveillance de la progression de la maladie et à personnaliser au mieux le traitement.
Ces chercheurs de l'Université de Cambridge et du Cancer Research UK Cambridge Institute ont évalué la capacité de ce test sanguin, encore expérimental, auprès de 52 femmes traitées pour le cancer du sein métastatique. Leur analyse révèle que le niveau des fragments de l'ADN tumoral mesuré, dans le sang de ces patientes, correspond bien au niveau de développement et de propagation de la maladie, comme indiqué également par tomodensitométrie.
L'analyse constate également des résultats plus précis, avec ce nouveau test, qu'avec d'autres tests sanguins basés sur d'autres marqueurs biologiques du cancer. Les auteurs évoquent en particulier la protéine CA 15-3, déjà identifiée comme biomarqueur du cancer du sein métastatique mais soulignent la nécessité d'identifier d'autres marqueurs tumoraux « améliorés » pour mieux évaluer le niveau de la tumeur dans le corps.
Sur les 30 femmes ayant des séquences d'ADN appropriées pour les essais, des fragments circulant d'ADN tumoral ont été détectés chez 97% d'entre elles et dans 115 des 141 échantillons de sang (82%) testés. Alors que la protéine CA 15-3 était détectable chez 21 des 30 patientes (soit 78%) et dans 71 des 114 échantillons de sang (62%).
S'il n'est pas encore possible de mesurer l'incidence réelle à terme, de ce test expérimental, sur le traitement du cancer du sein métastatique, et si ces résultats doivent encore être confirmés et affinés, notamment en termes de survie, ce candidat-test a déjà démontré sa « proof-of-concept » et est déjà présenté comme très prometteur par les médias.
: The New England Journal of Medicine online March 13 2013 2013DOI: 10.1056/NEJMoa1213261 (Visuel NEJM “Suivi de mutations ponctuelles multiples et variantes structurelles dans l'ADN circulant »)
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