Le lancement, le 27 janvier, de l’appel d’offres européen pour des tests immunologiques, nécessaires au dépistage organisé du cancer colorectal, devrait permettre leur mise à disposition en France avant la fin de l’année, informe le Ministère de la Santé. Ces tests immunologiques, plus simples et plus précis devraient permettre un dépistage élargi, plus performant, donc une meilleure prévention du cancer colorectal, dont l’incidence atteint plus de 35.000 cas chaque année.
Aujourd'hui, le dépistage organisé du cancer colorectal, proposé aux Français âgés de 50 à 74 ans sur l'ensemble du territoire national, s'appuie sur des tests de recherche de sang dans les selles à l'aide du test « hémoccult ». Ce test sera remplacé par un test immunologique jugé plus simple, grâce à un prélèvement unique, plus précis et plus sensible. Avec cette simplification du dépistage, les autorités sanitaires espèrent, conformément aux simulations effectuées, une participation plus large des Français aux tests de dépistage. Aujourd'hui, seuls 32% des Français éligibles s'y prêtent.
Il y a déjà 5 ans, dès 2008, la Haute Autorité de Santé avait recommandé le remplacement du test au gaïac (gFOBT-hémoccult) par un test immunologique (iFOBT) pour améliorer les résultats du programme de dépistage. Son rapport d'orientation évoquait les avantages de ces nouveaux tests immunologiques sur les tests au gaïac, dont une sensibilité accrue, une plus grande simplicité de réalisation avec, notamment, la diminution du nombre de prélèvements nécessaires pour le patient, une meilleure lisibilité parlecture automatisée des prélèvements pour certains d'entre eux et la possibilité de réglage du seuil de positivité en fonction du cas patient.
Récemment, les gastroentérologues avaient appelé, par la voix de la Société nationale française de gastroentérologie (SNFGE), à une mise à disposition rapide de ces nouveaux tests. L'Institut national du Cancer avait alors annoncé le lancement prochain d'appels d'offres pour l'approvisionnement en tests. C'est donc chose faite.
Un choix sanitaire qui devra être chiffré dans le prochain Plan Cancer, car ce changement, souhaitable certes, entraîne néanmoins un surcoût important, principalement en raison du nombre de coloscopies à suivre.
Communiqué du Ministère de la Santé
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